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Libération

La colère des rescapés des flammes.

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Ils accusent de négligence les responsables d'un village de vacances du Var.
publié le 2 septembre 2003 à 0h48

De leurs vacances, ils rapportent un très mauvais souvenir : la peur de mourir dans les flammes. Ils dénoncent l'«irresponsabilité» et la «négligence» des responsables du village qui les accueillait. Et qui ont attendu la dernière minute pour les faire évacuer. Ils ont décidé de se regrouper ­ une quinzaine de familles pour l'instant ­ pour porter plainte.

C'est un ancien pompier qui parle. Jean-Pierre Cane se la coulait douce avec sa famille le 17 juillet au village de vacances la Gaillarde, à Roquebrune-sur-Argens (Var). Vers 17 heures, il est à la plage. Il aperçoit des copeaux de charbon. Il s'inquiète. Se rend au centre de secours le plus proche, où on lui répond : «Ça ne viendra jamais jusque-là.» Deux heures plus tard, voilà les cendres. Le vent qui se lève. Sa femme et sa fille ont de plus en plus de mal à respirer. La petite panique. A 22 heures, l'ancien soldat du feu met tout le monde dans la voiture et «j'ai crié aux voisins qu'on partait». Personne ne bouge. Une partie du village ­ une trentaine de mobil-homes, une vingtaine de voitures ­ brûlera. Heureusement sans faire de victimes.

Confiance. Jean-Michel Mercier a encore eu plus chaud. Lui aussi a fait confiance aux responsables du village qui lui disaient qu'il ne risquait rien. Sa famille a quitté le mobil-home «sous les chutes de flammèches, les explosions et dans la fumée toxique. Nous avons eu peur de mourir pendant à peu près une heure», écrit-il dans un courrier à la société Touristra, l'organisme qui gèr