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Libération

Noir Désir : «Soutenir Bertrand, sans juger».

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Lors d'une sobre conférence de presse hier, le groupe est revenu sur le drame de Vilnius.
publié le 3 septembre 2003 à 0h49
(mis à jour le 3 septembre 2003 à 0h49)

Leurs réactions étaient attendues, réclamées. Les membres du groupe Noir Désir ont fini par se plier à l'exercice, à leur manière. Une miniconférence de presse, hier, sans caméra ni micro, dans leurs locaux à Bègles, avec un ton à la fois engagé et circonspect. Serge Teyssot-Gay, le guitariste, le plus extrême des musiciens du groupe, ne prononce que quelques mots. Visiblement, il est toujours abasourdi, effondré : «Nous aussi on cherche à comprendre. On a plus de questions que de réponses.» Pour l'essentiel, c'est Denis Barthe, pilier du groupe, qui prend la parole. «Batteur-médiateur (1)», peu avare en matière d'engagement citoyen, il donne le ton : «On est là pour soutenir Bertrand, sans juger. Quoi qu'il ait pu faire durant une heure de temps, on ne va pas renier un ami de vingt-trois ans. Ce n'est sûrement pas un salaud. Notre copain reste avec nous. Il n'a jamais fui ses responsabilités, il ne les fuira pas.»

«Hors de propos». Denis Barthe coupe court sur un sujet secondaire, l'avenir de Noir Désir : «On s'en fout, et ce n'est pas du bluff. On est à 10 000 km de cela. On est un groupe qui parle plus qu'il ne joue. Tant qu'on ne peut pas parler avec notre copain (2), Noir Désir est en suspens. Pour rassurer tout le monde, il n'y aura pas de disque commémoratif.» Quant à la polémique sur l'augmentation des disques depuis le drame de Vilnius ­ qui, selon eux, ne serait pas aussi importante qu'on le dit ­, elle est jugée «hors de propos» par Serge Teyssot-G