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Budget: une Education à plusieurs inconnues

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La correspondance entre le nombre d'élèves et de professeurs ne dépend pas que de facteurs financiers.
publié le 8 septembre 2003 à 0h53

L'heure du budget. Comme chaque année, politiques et syndicats vont s'empoigner sur celui de l'Education nationale. Il sera officialisé le 20 septembre mais ses grandes lignes sont déjà connues : + 1 500 postes d'enseignants dans le primaire, -1 500 dans le secondaire, -1 000 personnels administratifs. Pour une hausse globale de 2,8 %, couvrant à peine l'augmentation mécanique des salaires et pensions, qui représentent 95 % des dépenses de l'Education nationale. Mais comme chaque année, ces empoignades ne rendront absolument pas compte de la vérité du terrain. Car le lien entre évolution du budget global et présence effective d'un enseignant devant chaque classe n'est pas automatique, loin s'en faut. Les raisons en sont multiples. Libération les décode.

Les effets d'un «mauvais» budget ne sont pas immédiats.

Les problèmes posés par le budget 2004, sur lequel porte le débat actuellement, ne se manifesteront qu'en septembre 2004, par une augmentation possible du nombre d'élèves par classe ou la fermeture de structures. Puis, en 2005, par une éventuelle diminution du nombre d'enseignants devant les élèves. Les tensions de cette année sont liées au budget 2003, qui fit l'objet de vifs débats... il y a un an. Ces tensions touchent surtout le remplacement des surveillants (MI-SE) et des aides-éducateurs (emplois-jeunes), arrivés en fin contrat en juin. Ils sont 25 600 et ne sont remplacés que par 16 000 assistants d'éducation (un nouveau statut qui se substitue aux précédents). Po