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Libération

Les Trintignant ne digèrent pas la fête

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La soirée - célébration pour Marie et Bertrand, vendredi à Vilnius, indigne maître Kiejman.
publié le 9 septembre 2003 à 0h54

Le drame de Vilnius bascule un peu plus en affaire Trintignant-Cantat. Non pas entre Marie et Bertrand qui n'en peuvent mais (l'une est décédée, l'autre est au fond du trou), mais par entourages interposés. Hier matin, Me Georges Kiejman, avocat de la famille Trintignant, a dénoncé à l'AFP un «outrage à famille en deuil». Il faisait allusion à une fête s'étant déroulée vendredi soir à Vilnius, à base de chansons de Noir Désir et de la projection d'un film de Marie Trintignant (Betty, réalisé par Claude Chabrol), dont la presse lituanienne, avide de faits divers mais peu férue de culture française, s'est fait largement l'écho ce week-end.

Piège. Contrairement à ce qui a pu être dit, cette «fête» n'aurait pas été organisée par des proches de Bertrand Cantat pour le consoler par leur présence. Tous les vendredis, la communauté française de Vilnius et des Lituaniens francophiles se réunissent au Café de Paris, non loin des locaux de la délégation culturelle de l'ambassade de France. On y boit un coup, pour la convivialité, autour d'un thème plus ou moins culturel. Ce soir-là, tout ce petit monde a célébré sans distinction les deux amants perdus, jusqu'à l'aube pour certains. Des membres de la famille Cantat (ses parents, sa soeur), présents à Vilnius pour cause de visites en prison, y ont participé. Mais ils «n'étaient pas organisateurs» des festivités, souligne l'avocat du musicien, Me Virgilijus Papirtis. Un proche concède que leur présence était «maladroite et