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Libération

Affaire Cantat : le grand incendie serait criminel

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Son ancienne compagne avait reçu des menaces.
publié le 17 septembre 2003 à 1h01
(mis à jour le 17 septembre 2003 à 1h01)

Le Grand Incendie, morceau emblématique du dernier album de Noir Désir, est devenu réalité. La maison landaise de Bertrand Cantat et de sa femme Khristina Rady a non seulement péri par les flammes mercredi dernier, mais le bûcher fut accompagné de messages téléphoniques plus ou moins subliminaux, plus ou moins menaçants, envoyés aux proches du groupe. Le parquet de Mont-de-Marsan, qui a ouvert une information judiciaire pour «destruction, dégradation et détérioration de biens appartenant à autrui», privilégie pour l'instant l'hypothèse d'un incendie criminel et va s'attacher à pister d'éventuels apprentis sorciers.

Messages. Depuis la mort de Marie Trintignant, le 1er août, suite aux coups violents portés une semaine plus tôt par son amant Bertrand Cantat, les manipulateurs de symbole n'ont pas manqué. Après les réactions émotives, certains semblent être passés à l'acte. Mardi soir, tard dans la nuit, Khristina Rady, épouse délaissée de Bertrand Cantat mais qui continue à le soutenir, notamment en niant tout précédent de violence conjugale, reçoit un premier message sur son répondeur : «Vous vivez dans un milieu de violence, vous allez le payer.»

On s'approche alors d'une fameuse date anniversaire, celle du 11 septembre 2001 : le jour de la destruction des tours du World Trade Center, Noir Désir sortait le Grand Incendie, aux accents prémonitoires : «Y a le feu partout, emergency, Babylone, Paris s'écroulent, New York City...» Dans la nuit de mercredi à jeudi,