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Les jeunes sont invités à bouger

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Une étude démontre que les adolescents manquent d'activités physiques.
publié le 17 septembre 2003 à 1h01

L'heure était grave dans les collèges du Bas-Rhin. L'année dernière, 50 % des filles ne savaient pas sauter à la corde à 12 ans, 25 % des ados étaient en surpoids ou obèses (contre 15 % pour la moyenne nationale) et 42 % des jeunes ne pratiquaient aucune activité physique hors de l'école. Deux heures de sport par semaine, deux par jour devant la télé, au lieu des sept heures d'activité physique hebdomadaires prônées. En septembre 2002, des chercheurs de l'université Louis-Pasteur de Strasbourg et de l'In serm, l'inspection académique, le conseil général et la caisse primaire d'assurance maladie lancent une étude sur quatre ans auprès de 1 000 élèves dans 8 collèges.

La moitié ne change rien à ses habitudes. L'autre se voit proposer des dizaines d'activités sportives (capoeira, hip-hop, aérobic...). Sans obligation, sur les lieux du collège. «Nous ne voulions pas seulement constater l'effet bénéfique de l'activité physique sur la santé», explique Chantal Simon, nutritionniste et responsable de l'étude «Intervention auprès des collégiens centrée sur l'activité physique et le comportement sédentaire», «nous voulions aussi démontrer qu'il était possible d'infléchir le comportement des adolescents dans le temps.» Mesure régulière du tour de taille, de la graisse, de l'insuline. Le rapport d'étape publié hier montre que les adolescents se sont pris au jeu. «Nous avons déjà réussi à réduire de moitié le nombre d'enfants ne pratiquant aucune activité physique hors de l'école», conti