Toulouse envoyé spécial
C'était le maillon faible des déclarations con tra dictoires de Fanny, l'une des filles de Toulouse par lesquelles le volet «proxénétisme, viols, actes de tortures» de l'affaire Alègre est arrivé : l'ex-prostituée a reconnu, hier matin, au cours de sa première confrontation avec Dominique Baudis, avoir menti quand elle indiquait, fin juillet, que le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) était «l'homme du Capitole», celui qui lui aurait fait subir des sévices dans un grand hôtel de Toulouse.
Expertise. Fanny, qui apparaissait pour la première fois à visage découvert, a en revanche maintenu ses accusations contre Marc Bourragué. L'ex-substitut du procureur de Toulouse aujourd'hui en poste à Montauban continue d'affirmer «n'avoir jamais eu de [sa] vie de rapports sexuels avec une prostituée». Le magistrat a produit récemment une expertise indiquant qu'il n'était pas porteur d'un tatouage alors que Fanny affirmait le contraire.
La jeune femme est arrivée tendue et en larmes, hier, à 10 h 45, au palais de justice de Toulouse, en compagnie Me Guidicelli, son nouvel avocat. Après un peu moins de deux heures de confrontation avec celle qui l'avait accusé, Baudis a indiqué que Fanny s'était «totalement rétractée». «J'ai été confronté ce matin à cette femme surnommée Fanny et c'est la première fois que je la voyais. Elle a déclaré au juge que c'était aussi la première fois qu'elle me voyait. Tout ce qu'elle a pu dire n'était que des mensonges», a-t