Il n'y a pas qu'une «affaire Alègre». Plusieurs informations judiciaires ont été ouvertes sous ce vocable et confiées à trois juges d'instruction toulousains. Une enquête de «la police des polices» est par ailleurs en cours.
Les meurtres imputés à Alègre. Condamné à perpétuité en février 2002 pour cinq meurtres et un viol, Patrice Alègre a, depuis, été mis en examen pour cinq autres meurtres et un viol, commis entre 1987 et 1992. Chargé du dossier, le juge Lemoine, doyen des juges d'instruction toulousains, a indiqué, fin juillet, que l'instruction de quatre autres affaires de meurtre, dans lesquelles le tueur en série nie toute implication, était désormais terminée. Alègre devrait donc comparaître aux assises pour ces crimes l'année prochaine.
Reste les dossiers les plus médiatiques : ceux des meurtres en 1992 de Line Galbardi et de Claude Martinez qu'Alègre a avoués dans un premier temps, le 30 mai. En trois quarts d'heure d'audition, il met en cause un réseau sadomasochiste qui aurait rassemblé des notables toulousains. Il confirme ses aveux dans une lettre à Karl Zéro puis se rétracte dans une autre missive adressée, le 19 juin, au procureur général de Toulouse. Le tueur en série explique alors qu'il a avoué sous la pression des gendarmes, du juge et des avocats. Le 25 juin, Alègre prend un nouveau conseil, Gilbert Collard, qui, fin août, demande le dépaysement de l'ensemble des procédures dans lesquelles son client est mis en cause. Cette requête est rejetée par le procur