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Libération

Une «extrême jalousie» pour mobile

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publié le 18 septembre 2003 à 1h02

Grand-Bornand envoyé spécial

Sur les hauteurs de Thônes (Haute-Savoie), ratissant patiemment la combe, les gendarmes récupèrent, un à un, les restes de la famille Flactif. De Xavier et Graziella (41 et 36 ans) ; de Sarah, Laetitia et Grégory (10, 9 et 6 ans), ils ne retrouvent que des fragments d'os calcinés. Les Flactif avaient disparu le 11 avril 2 003 et une partie de la vallée croyait à une fuite organisée. Or l'information ouverte pour «enlèvement et séquestration» s'est transformée en «assassinat». Les expertises permettront d'identifier formellement les ossements. Mais les enquêteurs n'ont plus de doute. L'assassin présumé leur a indiqué de lui-même le lieu où se trouvaient les ossements. David H., mécanicien de 31 ans, aurait agi par jalousie. Il a été présenté, hier, à un juge d'instruction d'Annecy, avec trois autres personnes, dont sa compagne. «Chacun avait connaissance des crimes», indique Philippe Drouet, procureur de la République. Et certains auraient aidé David à faire disparaître les traces.

Arrêté mardi matin, l'assassin présumé a reconnu les faits dès les premières heures de sa garde à vue. Il aurait, seul, tué toute la famille, avec un pistolet de calibre 6,35. «Il a fait des aveux très vite, sans que les enquêteurs soient obligés de lui poser beaucoup de questions, remarque le procureur. Il apparaît assez primaire. Peut-être a-t-il été soulagé d'un fardeau trop lourd pour ses épaules.»

Jalousie. Selon les éléments recueillis depuis mardi par les gendarmes