Des hommages à ceux, bénévoles ou pas, qui ont travaillé pendant la canicule , des citations tous azimuts (de Maurice Blanchot : «J'ai pourtant rencontré des êtres qui n'ont jamais dit à la vie, tais-toi, et jamais à la mort, va-t-en», à Saint-Exupéry) et un mea-culpa. «Après une telle catastrophe, chaque responsable a le devoir de rendre des comptes, comprendre, établir les faits, tirer les enseignements pour éviter qu'un pareil drame ne puisse se reproduire». Hier matin, au Conseil de Paris, Bertrand Delanoë a fait profil bas. Pas d'autosatisfaction quant au travail de ses services pendant la canicule. C'est en novembre que la mission d'évaluation rendra son rapport. En attendant, avec la préfecture, la ville a décidé la mise en place du plan «température extrême». Il devra être opérationnel avant la période hivernale. «Il faudra faire plus et mieux», a insisté le maire. «Ce défi s'impose à nous tous comme à l'ensemble du pays.» Gisèle Stievenard, adjointe chargée de la solidarité et des affaires sociales, avait insisté. «On n'est pas là pour régler des comptes, chaque administration décidera le moment venu des mesures appropriées.» Pourtant, tout le monde a fourni des bouts d'explication empreints de sous-entendus à l'adresse du voisin.
Sous-entendu du préfet. Le préfet Jean-Paul Proust a ainsi rappelé quelques séquences des événements et remis les choses au point. Non, du 1er au 12 août, «personne» n'a pu mesurer l'ampleur de la crise. «Contrairement a ce qui a été ind