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Libération

L'écologie n'est pas le moteur de l'abandon des voitures

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Economies d'argent et de temps priment.
publié le 23 septembre 2003 à 1h06

Denis a fait ses calculs. Sa voiture lui coûtait plus de 200 euros par mois. Il l'a vendue et a choisi d'en louer une, à l'occasion. «Mais je ne l'ai jamais fait. Je me suis aperçu que je n'en avais pas besoin.» Comme Denis, ils sont nombreux à renoncer à leur voiture dans les grandes agglomérations. Au moins pour se rendre au travail. Si des raisons écologiques sont régulièrement avancées, elles sont rarement prioritaires. Pour Denis, qui est informaticien, c'est l'économie qui prime : «A salaire égal, je me suis offert une belle augmentation. Davantage de ciné, de resto...» Il ne veut d'ailleurs pas entendre parler des voitures électriques car «elles font autant de bruit avec leurs crissements et leurs klaxons. Et sont tout aussi dangereuses».

Le vélo est ponctuel. Daniel, lui, n'a pas vendu sa voiture. «Qui dit famille dit bagnole.» Mais, lassé de «s'arracher les cheveux» pendant ses 44 kilomètres et 2 heures 40 de trajet quotidien entre Nogent-sur-Marne et la porte de Champerret, il va la remiser au garage et enfourcher son scooter. «Pas par plaisir, vu les risques», par obligation : une heure de trajet en moins par jour ne se refuse pas «dans le domaine du conseil, où les journées sont très longues».

La 206, pour frimer. De son vélo, Thierry retient surtout les «horaires fixes». «En voiture, je mettais parfois un quart d'heure, parfois une heure.» En vélo, toujours une demi-heure. «Ça ne me paraissait pas possible de traverser Lyon à bicyclette, de faire 16 km aller-retou