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Libération

Alègre : Bourragué en passe d'être blanchi

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L'enquête infirme les accusations de «Fanny» contre l'ex-magistrat toulousain.
publié le 24 septembre 2003 à 1h06

Le 17 septembre, «Fanny», l'une des deux ex-prostituées au coeur des accusations portées contre Dominique Baudis au sujet de viols et de séances sadomasochistes, se rétractait et présentait ses excuses à l'ex-maire de Toulouse. Mais elle maintenait ses affirmations contre Marc Bourragué, ancien substitut de Toulouse, aujourd'hui vice-procureur à Montauban. Selon les rapports de synthèse des gendarmes remis au juge d'instruction Thierry Perriquet, la partie du récit de Fanny à propos du magistrat paraît pourtant sujet à caution.

Tatouage. A en croire l'ex-prostituée, Marc Bourragué aurait été son «premier magistrat», alors qu'elle avait 15 ou 16 ans. Fanny en avait dessiné un portrait assez fidèle, et désigné son bureau sur un plan du palais de justice. D'abord réticente à s'exprimer, elle finissait aussi par mettre les enquêteurs sur la piste d'un fils qui serait né, en 1991, de leur relation. Une expertise ADN ordonnée début juillet a infirmé ses dires : le père biologique de cet enfant serait en réalité un certain Franck F.

Pour étayer ses accusations, Fanny évoquait également la présence d'un tatouage sur le bras de Bourragué : des certificats produits par le magistrat notent l'absence de tout tatouage et même l'absence de marque destinée à en effacer un.

Elle affirmait également que le substitut lui offrait des cadeaux de temps à autre, et notamment une Ford Escort : les enquêteurs ont démontré ­ c'est connu depuis la fin juillet ­ que c'est un chef d'entreprise qui lui ava