La catastrophe a été évitée de justesse. Elle aura des conséquences importantes. Des dizaines de passagers d'une rame en panne du RER D avaient été frôlés, dimanche, par un train en marche, alors qu'ils venaient de descendre sur la voie, en gare de Villeneuve-Triage (Val-de-Marne). Hier, la SNCF a fait un mea-culpa, par la voix de son directeur général délégué d'exploitation, Jacques Couvert. «L'ensemble du dispositif a été mis en défaut, le système est fautif, pas le mécanicien. La faute ne repose pas sur les voyageurs.» Du coup, ce «quasi-accident» va être suivi d'effets. Premières conséquences : l'ensemble du parc des trains de la région Ile-de-France (200 rames, 888 voitures) sera vérifié, pour tout ce qui concerne portes, signaux d'alarme et communications radio entre les trains et les postes d'aiguillage. La conduite à tenir en cas d'immobilisation d'un train en panne sera aussi rappelée aux mécaniciens. Enfin, une «adaptation des dispositions réglementaires» est prévisible.
Ce sont les images, filmées par un voyageur, qui ont «extrêmement impressionné» le président de la SNCF, Louis Gallois. Sur place, il avait promis des investigations internes approfondies, dont les premiers résultats ont été présentés, croquis à l'appui. Cheminots et témoins ont été auditionnés, et les dix minutes cruciales disséquées. Du côté de la SNCF, aucune poursuite ne sera engagée contre les passagers qui, furieux d'avoir été mis en danger, ont agressé le conducteur de la rame. «Il serait mal