«Tenue correcte exigée». De plus en plus de collèges, et quelques lycées, introduisent désormais cette mention dans leur règlement. Au lycée de Ribeauvillé (Haut-Rhin), on a ajouté : «respectant la décence et la sécurité». La décence ? Certains éducateurs se sont émus des nombrils exposés et des strings offerts aux regards. Deux élèves ont dû enfiler des tee-shirts bien couvrants. En signe de protestation, la semaine dernière, des lycéennes sont venues en cours vêtues de longs tee-shirts blancs... La proviseure est dans l'embarras. Elle assure qu'elle n'a jamais voulu interdire le string à l'école : «C'est ridicule. J'ai autre chose à faire que d'aller voir quels sous-vêtements portent les élèves !»
«Très jolie». Mais, parfois, le string dépasse des pantalons taille basse. «C'est la mode», répondent des adolescentes parisiennes. Il y a ceux que la mode courrouce. Marre que des filles confondent la plage et la salle de classe. Les podiums des défilés et l'estrade. Il faut fixer des limites. Une fille, inscrite en seconde à Paris, rectifie : «On voit très bien le string de la prof de maths ! Qu'on le porte en dessous ou qu'on le laisse dépasser, ça revient au même, on le voit. Et on ne va pas faire un scandale pour ça.» Elle et ses copines portent des pantalons baggy, très larges et tombant sur les genoux, et leurs ventres sont découverts. Un jour, un enseignant a dit à l'une d'elles : «Mademoiselle, remontez votre pantalon, on voit votre culotte !» L'intéressée ne s'est pas dé