Menu
Libération

Corse : Pieri dans le viseur de la justice financière

Article réservé aux abonnés
Un juge s'intéresse aux activités commerciales du nationaliste.
publié le 8 octobre 2003 à 1h17

L'hôtel du Golfe, trois étoiles et vue imprenable sur la baie de Saint-Florent (Haute-Corse), va-t-il permettre à Nicolas Sarkozy de «réaliser» la promesse qu'il clame en petit comité depuis son arrivée au ministère de la Justice ? «Pieri, nous allons le faire tomber, comme Capone, par ses affaires financières.» Le chef nationaliste corse n'est certes pas nommément désigné par la justice. Mais une information contre X pour «abus de biens sociaux» et «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste» a été ouverte par le parquet de Paris.

Prestigieux. Elle est liée à la tentative de rachat de l'hôtel, en redressement judiciaire, par une entreprise gérée par Elodie Pieri, la fille du chef. «En fait, depuis le printemps dernier, Charles Pieri est là-bas comme le patron ; il est toujours fourré au Golfe, exactement comme il l'était, un an plus tôt, aux Sablettes», relate un policier. Car l'hôtel du Golfe n'est pas le seul établissement commercial qui intéresse les enquêteurs qui pistent Pieri depuis sa sortie de prison, en 2002. Les Sablettes, établissement moins moderne que le Golfe, mais plus prestigieux, semble posé sur les rochers battus par les vagues à quelques kilomètres de Bastia.

L'hôtellerie n'est pas la seule corde à l'arc du nationaliste bastiais. Les policiers s'intéressent à d'autres réalisations touristiques récentes. Notamment parce qu'ils y retrouvent, très présents, d'autres enfants de Charles Pieri. A l'aéroport de Bastia-Poretta trônent deu