Petit parfum d'élections régionales sur fond de crise de logement en Ile-de-France. Hier, le ministre de l'Equipement et du Logement, Gilles de Robien, était à Massy (Essonne) pour annoncer «un plan de relance de la construction en Ile-de-France». Massy, une ville gérée par Vincent Delahaye (ex-DL), a été choisie car elle fait figure de commune volontariste en matière de production de logements. Près de 1 300 appartements et maisons sont sortis de terre au cours des cinq dernières années, et 2 200 autres sont programmés dans la commune pour la période 2004-2010. La ville possède une zone d'activités qui compte 11 000 em plois, et ces constructions visent à assurer un juste équilibre entre habitat et développement économique.

Dénicher. Un équilibre que l'on souhaiterait partout en région parisienne, où il est devenu presque plus difficile de dénicher un appartement qu'un travail. La pénurie d'offre locative touche toutes les catégories sociales et pourrait devenir un thème de campagne pour les régionales. On sait que le porte-parole du gouvernement Jean-François Copé, qui va conduire la liste UMP, compte exploiter le filon. Même si les Conseils régionaux n'ont pas de réelles compétences en matière de politique du logement, l'argument risque de faire mouche.

A Massy, Robien a mis en exergue le «paradoxe francilien». Alors que les besoins sont évidents, que la demande de lo g ement émane de ménages aux revenus plus élevés que la moyenne nationale, la cons truction n'a cessé de dé