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Libération

La foire aux HLM du ministre du Logement

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publié le 14 octobre 2003 à 1h22

Pour relancer l'accession à la propriété, mais sans que ça coûte un seul centime à l'Etat, le gouvernement veut accélérer la vente de HLM. Gilles de Robien, le ministre du Logement, l'a encore répété la semaine dernière lors d'un déplacement à Massy (Essonne). Cette cession à marche forcée du patrimoine public vise à compenser les restrictions budgétaires qui frappent le secteur de l'habitat. En particulier le prêt à taux zéro (PTZ) qui permet chaque année à 100 000 familles modestes de faire construire leur maison ou acheter un appartement neuf. Les crédits du PTZ vont baisser de 220 millions d'euros et près de 18 000 ménages seront exclus de cette aide. Sont notamment pénalisées les familles avec deux enfants qui gagnent un peu plus de trois Smic. Pas vraiment des riches.

Première version. Cette mesure est controversée au sein même de l'UMP. Et, pour tenter de faire bonne figure, Gilles de Robien prépare un projet de loi intitulé «Habitat pour tous» ­ qui va notamment mettre le turbo sur la vente de logements sociaux. Ce texte, dont Libération s'est procuré une première version, prévoit que, tous les ans, chaque organisme de HLM devra présenter «un plan de mise en vente de logements». Le projet stipule également que «tout locataire peut adresser à l'organisme propriétaire une demande d'acquisition» de son HLM. L'idée générale est de faciliter au maximum les cessions.

A Massy, le ministre a précisé qu'il souhaitait vendre «près de 1 % du patrimoine social chaque année», ce qu