Combien rapporte un documentaire qui marche du feu de Dieu comme Etre et Avoir avec ses 1,8 million d'entrées en salles ? Le réalisateur Nicolas Philibert et les producteurs (Maïa Films et Film d'ici) ont levé le voile, hier, lors d'une conférence de presse ; ils y faisaient bloc face aux revendications de l'instituteur, Georges Lopez, qui les attaque pour «atteinte au droit à l'image» et «contrefaçon» et leur réclame 250 000 euros de provision. Gilles Sandoz, de Maïa Films, compte : «La recette nette pour les ayants droit (hors taxes et frais de distribution, ndlr) se situe à environ 1,8 million d'euros sur les entrées en salles, et 300 000 euros pour les ventes de vidéos» Une somme que doivent se partager le réalisateur, les producteurs, le compositeur... Maïa Films a ainsi encaissé «un petit million d'euros», ce qui lui a permis de «vivre pendant un an et de financer deux films qui étaient sous-financés». Quant à Nicolas Philibert, il a reçu 120 000 euros pour son travail d'auteur-réalisateur-chef monteur qui l'a mobilisé pendant trois ans et demi. Au titre de l'intéressement, il a ensuite touché 100 000 euros, précise Gilles Sandoz.
Tous défendent un principe : un documentariste ne peut payer les personnages de son film, au risque d'en faire des «subordonnés» et de décrédibiliser tout le travail. Mais dans la pratique «ça se fait de proposer quelque chose». Après coup. Deux semaines après la sortie, Georges Lopez s'est vu proposer 37 500 euros, «l'équivalent de 18 mois de