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Libération

«La fin de la gratuité des soins pour les exclus»

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publié le 17 octobre 2003 à 1h25

Ils n'ont pas de travail. Ils n'ont pas de logement. Certains n'ont pas de papiers. Bientôt, ils n'auront plus accès aux soins gratuits. Hier, à la veille de la Journée du refus de la misère, Médecins du monde (MDM), «le dernier maillon de la chaîne de solidarité médicale» en France, a dénoncé «la fin de la gratuité des soins pour les plus pauvres», inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2004.

«Solidarité nationale». «L'objectif annoncé est de réduire les dépenses du volet maladie de la Sécurité sociale, sans protéger les plus précaires, rappelle Claude Moncorgé, le président de MDM. Nous ne sommes pas contre le contrôle des dépenses, mais nous souhaitons que cette maîtrise soit faite en préservant les 10 à12 millions de personnes» qui vivent sous le seuil de pauvreté. Pour Claude Moncorgé, «c'est un principe élémentaire de solidarité nationale et de santé publique». Que la hausse de 20 % du forfait hospitalier et la fin de la gratuité des soins postopératoires également prévues dans le projet de loi risquent de ne pas respecter.

Premières pénalisées : «Les personnes qui sont juste au-dessus du seuil de la couverture maladie universelle (CMU) (1), c'est-à-dire entre autres les bénéficiaires du minimum vieillesse et de l'allocation adulte handicapé», pointe MDM. Des personnes qui sont assurées sociales, mais qui ne peuvent s'offrir de mutuelle complémentaire. 7 millions de personnes, selon Médecins du monde. Qui demande donc d'augmente