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Libération

Un rapport pour la dignité des dernières heures.

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Le texte prône une approche humaine et l'extension des soins palliatifs.
publié le 17 octobre 2003 à 1h25

Marie de Hennezel a remis, hier, le résultat de sa mission «Fin de vie et accompagnement» au ministre de la Santé, Jean François Mattei. Un rapport qui tombe fort opportunément. Intervenant le lendemain d'un verdict sans nuances au procès de l'infirmière de Mantes-la-Jolie, quelques jours après le drame de Berck où une mère avait «assisté au suicide» de son fils, et juste après des déclarations contradictoires de différents membres du gouvernement sur l'euthanasie.

Son rapport a le grand mérite de la clarté. Elégante, militante de longue date des soins palliatifs ­ et de ce fait opposée à tout acte d'euthanasie active ­, Marie de Hennezel est une personnalité tolérante et surtout de terrain : elle a été de longues années psychologue dans le tout premier service de soins palliatifs existant en France, celui de l'hôpital de la Cité universitaire, à Paris.

Confusion. Son rapport commence par le rappel d'un souhait partagé par tous les acteurs : mettre un terme à la confusion ambiante sur ces questions. «Le débat ne peut s'engager sans que cette confusion soit levée. Il faut absolument distinguer les limitations et arrêts de traitements devenus inutiles ou refusés par le patient ­ ce qui relève d'une bonne pratique médicale ­, de l'euthanasie qui est l'acte de provoquer délibérément la mort. Il faut également distinguer de l'euthanasie certaines pratiques de soulagement des douleurs réfractaires ou des angoisses insupportables qui peuvent entraîner une mort non recherchée.» Puis c