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Libération

Les lames étaient sous le dentier de Chanal

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Après le suicide de l'ex-adjudant accusé de meurtre, le parquet de Reims n'envisage pas de poursuites.
publié le 18 octobre 2003 à 1h27

Circulez, il n'y a plus rien à voir ! «En l'état actuel de l'enquête, il n'y a clairement pas matière à engager des poursuites contre quiconque», estimaient vendredi les magistrats du parquet de Reims, moins de trois jours après le suicide du détenu «sous surveillance constante», Pierre Chanal. Quelques heures après l'ouverture de son procès devant la cour d'assises de la Marne, mardi, l'ancien adjudant, accusé du meurtre de trois auto-stoppeurs dans les années 80 et autrefois soupçonné d'être le responsable d'une bonne partie des huit disparus du «triangle noir de Mourmelon», s'était donné la mort dans sa chambre sécurisée du CHU de Reims à l'aide de deux lames de rasoir. Il y était arrivé le lundi, transféré de la prison de Fresnes. «A 99 %, on est maintenant certain qu'il a apporté ces deux lames dans son appareil dentaire», assurent le procureur général de la République, Yves Charpenel, et le procureur de la République de Reims, Vincent Lesclous. Au lendemain du suicide, ils avaient avancé l'hypothèse qu'elles aient été cachées dans une étiquette de pantalon. «Mme Leconte, qui a procédé à l'autopsie, nous a expliqué que les lames s'adaptaient parfaitement entre l'appareil et le palais.»

Deux anciens codétenus de Pierre Chanal à Fresnes ont affirmé avoir constaté qu'il leur manquait des lames. «Nous sommes en train de vérifier, mais cela paraît assez crédible», dit-on de source proche de l'enquête. Enfin, alors que Chanal avait l'habitude, dans la prison francilienne, de m