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Libération

Un défilé pour passer le cap du handicap

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La première Défiparade, samedi à Paris, a rassemblé personnes valides et invalides.
par Yann GUEGAN
publié le 20 octobre 2003 à 1h26

Une première : mêler personnes handicapées et valides dans un même défilé. Sur l'esplanade des Invalides, de jeunes danseuses échappées d'un casting de Popstars rodent leurs chorégraphies, moulées dans des tenues bariolées. Un peu plus loin, un groupe d'anciens, lunettes noires, canne blanche et rose à la boutonnière, se prépare aussi à défiler. Etonnant cocktail pour cette Défiparade, dont la première édition a réuni plusieurs centaines de participants samedi après-midi dans les rues de Paris.

Rencontre. «Si on gratte, tout le monde est un peu "déglingué", celui qui porte des lunettes ou celui qui se trouve trop petit», sourit Ryadh Sallem, basketteur en fauteuil, qui a organisé la manifestation avec Pascal Eouzan, ex-champion du monde de gymnastique.

L'objectif était également de favoriser la rencontre entre personnes atteintes de handicaps différents. «On est tous réunis sous le même mot, même si on ne se connaît pas forcément», explique Ryadh Sallem. «Les associations se battent souvent pour leur chapelle, ce n'est pas facile de réunir les énergies», confirme Anne Voileau, fondatrice du magazine Etre, consacré au handicap.

Ouvert par une délégation d'un club parisien de propriétaires de Harley-Davidson, le cortège s'ébranle, au son de percussions brésiliennes. Aveugles, sourds et muets, paralysés ou handicapés mentaux commencent à se mélanger.

La manifestation propose une étonnante collection d'engins roulants plus ou moins identifiés : on défile en fauteuil, bien sûr, mais