L'écran de fumée autour de la prochaine hausse du prix des cigarettes, programmée pour janvier 2004, s'épaissit chaque jour un peu plus. Une nouvelle augmentation de la fiscalité des cigarettes et plus précisément du taux de la taxe Bapsa (budget annexe des prestations sociales agricoles) sur les tabacs devait être votée par les députés, hier soir ou ce matin, dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances pour 2004. A charge pour les fabricants de répercuter cette hausse sur les prix de leurs paquets.
Mais qui croire ? Dès dimanche, sur Europe 1, Jean-François Mattei se montrait hésitant, restant néanmoins fidèle à la ligne récemment martelée par Matignon : «Je n'ai pas dit non [à une nouvelle hausse]. Nous nous réservons la possibilité de voir.» Moins de vingt-quatre heures plus tard, sur RTL, le ministre de la Santé se montrait plus imprécis. «Je ne sais pas si les taxes augmenteront le 1er janvier. Nous verrons bien s'il y a lieu de faire cette augmentation en janvier ou de reporter un tout petit peu. La chose n'est pas réglée.» Avant d'en rajouter une louche, dans le quotidien la Tribune : «Pour l'instant, les différents fabricants n'ont, à ma connaissance, pris aucune décision concernant une hausse des prix au-delà de celle prévue le 20 octobre [...] Pour sa part, le gouvernement ne croit pas judicieux de procéder à une nouvelle hausse à brève échéance.»
Des déclarations qui ont fait hurler les fabricants. Un cigarettier résume : «Tout cela est très contradic