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Libération
Interview

«Le défi est de mieux centraliser les informations»

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publié le 22 octobre 2003 à 1h29

Pascale Briand est déléguée interministérielle pour la lutte contre le cancer et a en charge le plan cancer, lancé en mars.

Ces chiffres sur l'évolution du cancer vous inquiètent-ils ?

Ils sont inquiétants mais ne me surprennent pas. Ce sont à partir de ces données que le plan cancer a été construit. Et c'est pour cela que plus de 70 mesures ont été prises pour combler le retard français. En ce qui concerne l'épidémiologie ­ essentielle car il faut mieux connaître pour mieux prévenir ­, le défi que nous avons est de mieux centraliser les informations et de recouper les nombreuses données existantes pour arriver à un bon système national de surveillance.

Sur le plan cancer, où en est-on ?

La première priorité a été de mettre en cohérence l'ensemble du dispositif que nous avons, de maintenir la mobilisation au plus haut niveau et de fédérer les actions. Nous avons un planning et des échéances. Il y a eu la série de mesures pour lutter contre le tabagisme. Sur le dépistage du cancer du sein, nous tenons les engagements pris sur sa généralisation pour la fin de cette année : plus de 80 départements ont mis en place une politique de dépistage, et pour les quelques restants, nous avons juste des problèmes pratiques à régler.

Et qu'en est-il de l'Institut national du cancer ?

L'Institut a désormais une base légale avec le vote récent de la loi de santé publique au Parlement. Ce sera un groupement d'intérêt public, une mission travaille sur sa structure administrative. Il verra le jour co