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La version de Cantat plausible, selon des experts

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Des gifles, et non des coups de poing, ont pu tuer Marie Trintignant.
publié le 29 octobre 2003 à 1h35

Le problème est indicible. Comment Bertrand Cantat a-t-il pu porter des gifles violentes au point d'entraîner la mort de Marie Trintignant ? Deux médecins légistes, les Drs Lecomte et Vorhauer, mandatés par la juge d'instruction parisienne Nathalie Turquey, viennent d'apporter un élément de réponse. La magistrate leur avait demandé si leur première expertise médico-légale, décrivant le visage tuméfié de la comédienne, était compatible avec la version du musicien. Leur réponse est oui.

Pour mémoire, les médecins avaient diagnostiqué, à la mi-août, de «multiples lésions traumatiques de la face à coloration violacée avec fracture, par éclatement, des os propres du nez», le tout étant dû à des «secousses multiples et violentes». Deux semaines plus tôt, Bertrand Cantat avait évoqué «qua tre baffes, et pas des coups de poing», mais «des gifles vraiment fortes, très fortes», à l'issue d'une dispute ayant dégénéré. Le dernier rapport des médecins estime que «les lésions observées sont compatibles avec les dires de M. Cantat, à savoir l'utilisation du plat voire du dos de la main dans un moment violent d'aller-retour», quoiqu'il souligne que «l'importance des lésions» laisse supposer que le nombre de gifles a été supérieur à quatre. D'un strict point de vue mécanique, ils soulignent que, davantage que la violence des coups, ce sont «surtout les mouvements violents de va-et-vient de la tête qui ont été responsables des lésions mortelles observées». Ils auraient provoqué un «ébranlement