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Libération

Les Sami relèvent la garde

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publié le 29 octobre 2003 à 1h36

C'est qui, le médecin de garde ? Dans beaucoup d'endroits, inutile de consulter le journal local ou d'aller à la pharmacie, la question est devenue obsolète. Ras-le-bol, insécurité... les permanences de généralistes ont plus ou moins capoté, notamment dans les grandes villes et les banlieues. Aux patients de se débrouiller pour les consultations du soir ou du week-end : SOS Médecins ou équivalent dans les zones où ils existent, appel au 15 (les urgences médicales)... Beaucoup vont directement aux urgences, quitte à attendre des heures pour une simple angine. Récemment, la canicule a confirmé la faillite du système : les généralistes étaient aux abonnés absents, a estimé le rapport Lalande. Des enquêtes complémentaires sont en cours.

Cauchemar. Pourtant, ici et là, les professionnels réfléchissent à des alternatives pour assurer la «permanence des soins», obligation légale (lire ci-contre). C'est ainsi que sont nées, dans toute la France, une quarantaine de «maisons médicales de garde», lieux de consultation sécurisés fonctionnant en dehors des heures d'ouverture des cabinets.

Dans le département du Val-de-Marne, l'un des plus actifs, elles ont été baptisées Sami (service d'accueil médical initial), clin d'oeil aux Samu (service d'aide médicale urgente). Depuis dix-huit mois, quatre ont ouvert. «Trois autres sont en bonne voie, et il en faudra une douzaine en tout», précise Jacques Lange, représentant du conseil de l'ordre du Val-de-Marne, et l'une des chevilles ouvrières du pr