Pris en flagrant délit d'imprévoyance cet été pendant la canicule, le gouvernement craint manifestement que la météo lui joue un nouveau mauvais tour cet hiver. Déjà, la semaine dernière, deux SDF sont morts d'hypothermie à Nice et à Paris, alors que les chutes de température sont à venir. Pour éviter des drames liés à un hiver glacial, Dominique Versini, la secrétaire d'Etat à la Lutte contre la précarité et l'exclusion, a signé hier une convention «urgences climatiques pour les personnes sans abri» avec le PDG de Météo France, Jean-Pierre Beysson. Objectif de ce partenariat : renforcer l'alerte et faire en sorte que les services d'aide aux démunis soient prévenus à l'avance de l'évolution des températures, de façon à mobiliser les moyens nécessaires dans les centres d'hébergement d'urgence.

Ainsi les administrations centrales, les préfets et les Ddass (directions départementales des affaires sanitaires et sociales) seront informés trois jours à l'avance d'une chute éventuelle du thermomètre. Le dispositif concerne une trentaine de villes, dont les plus importantes (Marseille, Lille, Nice, Paris, Toulouse, Lyon, Strasbourg ou Bordeaux), où vivent la plupart des personnes sans domicile fixe.

Deux niveaux d'alerte sont prévus. Le premier, appelé «période de temps froid», est déclenché lorsque les températures sont comprises entre 0 et - 5 degrés. Le second ­ «attention période de grand froid» ­ entre en application lorsque le mercure descend sous les - 5 degrés. Il est à noter