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Libération

Les voleurs de l'Essonne sauvés par le vice

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publié le 15 novembre 2003 à 1h53

«Elle ose demander qu'on lui rende ce qu'elle avait volé !», s'étranglait vendredi Mi chel Berson, le président (PS) du conseil général de l'Essonne. «Elle», c'est Marie-Aline Hugot de son nom de jeune fille, un peu plus connue comme l'ex-épouse de Xavier Dugoin, le prédécesseur (ex-RPR) de Michel Berson.

Xavier et Marie-Aline, couple symbole pour les Essonniens de toute une époque, celle d'un interminable feuilleton ju diciaire ponctué par quatre condamnations pénales pour le mari et une pour l'ex-épouse. S'y ajoutait une kyrielle de jugements de la chambre régionale des comptes et de la Cour des comptes. Le Conseil d'Etat, saisi par Xavier Dugoin, a pourtant, le 17 octobre, annulé les jugements des juridictions administratives et fi nancières pour vices de forme. Conséquence : Marie-Aline Hugot a demandé ­ dès le 20 octobre ­ que le conseil gé né ral lui rembourse les 720 000 francs (110 000 euros, soit les dépenses de fonctionnement annuelles d'un col lège) qu'elle avait illégalement perçus entre mars 1993 et décembre 1995, et qu'elle avait remboursés. La rémunération de cet emploi fictif lui avait valu, en mai 1998, une condamnation pénale de 300 000 francs.

Francophonie. L'ancienne «madame Dugoin» n'est pas la seule fondée à demander réparation : Xavier Dugoin, Xavière Tiberi ­ qui peut réclamer les 200 000 francs qui lui avaient été payés pour son «rapport» sur la francophonie ­, le député-maire (UMP) d'Etampes Franck Marlin, son épouse et sa belle-mère, tous condamnés p