Les plus hautes instances de l'Etat contre l'antisémitisme. «Quand on s'attaque à un juif, il faut bien comprendre que c'est à la France tout entière qu'on s'attaque, a affirmé, hier avec force, le président de la République. Depuis des siècles, nos compatriotes juifs sont en France chez eux. L'antisémitisme est contraire à toutes les valeurs de la France. Je compte sur la vigilance de chacun pour s'y opposer.»
Incendie. A sa sortie de l'Elysée, hier soir, Haïm Musicant, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), paraissait rassuré. «Nous avons trouvé un Président parfaitement conscient et parfaitement informé de l'augmentation des actes antisémites, et qui a parfaitement compris qu'il était vraiment temps d'envoyer un signal fort à la nation tout entière.»
Jacques Chirac l'y avait invité, avec d'autres responsables de la communauté juive dont le grand rabbin de France Joseph Sitruk, après qu'un incendie criminel eut détruit en partie, samedi, un établissement scolaire juif, le lycée Merkaz Hatora, à Gagny (Seine-Saint-Denis). Pour solenniser l'événement, le président de la République a reçu et c'est une première les principaux représentants de la communauté juive organisée.
Outre Haïm Musicant, Joseph Zrihen, vice-président du Crif, Jean Kahn, président du Consistoire central, Dov Zerah, son vice-président, le grand rabbin de France Joseph Sitruk, David de Rotschild, président du Fonds social juif unifié, et Adolphe Steg, président de l'Al