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Libération

La fièvre antiréformes des étudiants de Rennes

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Grève contre le projet d'autonomie des universités et le plan d'harmonisation européenne des diplômes.
publié le 18 novembre 2003 à 1h55

Rennes correspondance

Hier après-midi, dans un amphi bondé, une forêt de bras levés a voté la poursuite de la grève à l'université de lettres de Rennes-II. Voilà près de deux semaines que le mouvement a commencé, avec pour cibles principales le projet d'autonomie des universités et la mise en place de l'harmonisation européenne des diplômes. De jour en jour, il n'a cessé d'enfler.

«Depuis la rentrée, nous avons fait un travail d'information énorme, explique un représentant de l'Unef. De 150 personnes au départ nous avons été de plus en plus nombreux jusqu'à ce qu'on décide de proposer la grève.» C'était le 5 novembre. Depuis, les accès aux bâtiments de l'université, qui accueille normalement plus de 20 000 étudiants, sont bloqués par du mobilier et des piquets de grève, et le hall d'accueil s'est transformé en camp retranché.

Barrages. Jeudi, plus de 3 000 étudiants ont manifesté dans les rues de Rennes. Et, même si certains commencent à s'inquiéter pour leur année universitaire, plusieurs centaines se sont déclarés prêts pour une nouvelle semaine d'actions avec barrages filtrants, rassemblements festifs et débats. «La moitié des gens mobilisés sont non syndiqués, estime Alan, en DEA de lettres modernes. Je crois que beaucoup d'étudiants qui ont du mal à financer leurs études sont aussi mobilisés contre des projets qui rendront les choses encore plus difficiles.»

La perspective de droits d'inscription laissés à l'appréciation des universités, elles-mêmes dépendantes de collectiv