Un fusil d'assaut, quelques armes de poing, des documents et, bien sûr, des cagoules : la pêche n'a pas été mauvaise lors des perquisitions effectuées dans la région bastiaise, en début de semaine, après l'arrestation de militants corses suspectés d'avoir commis une quinzaine d'attentats l'hiver dernier au nom de Resistenza Corsa. Essentiellement tournés contre la communauté maghrébine, ces attentats avaient été commis notamment dans la rue Droite à Bastia (Haute-Corse).
Mais le plus intéressant serait venu des interrogatoires. Dominique Casimiri, l'un des trois hommes déférés mardi devant le juge antiterroriste Gilbert Thiel, aurait reconnu être le «chef de la branche armée du FLNC-Union des combattants». Les enquêteurs contrairement au ministre de l'Intérieur qui a affirmé hier à l'Assemblée nationale «avoir atteint le sommet de l'organisation militaire du FLNC» sont plus sceptiques. «Il s'est mis un peu facilement à table», estime une source proche de l'enquête. «On ne peut exclure qu'il serve de fusible pour quelqu'un de plus intéressant.» Dominique Casimiri travaillait pour la société de gardiennage Corsica gardiennage service, dans laquelle Charles Pieri, ancien secrétaire de la Cuncolta, est très introduit. Les deux hommes, arrêtés en juillet sur le port de Toga alors qu'ils venaient de plastiquer une pizzéria dans une affaire de racket, étaient eux aussi employés par cette société de gardiennage.
Quoi qu'il en soit, la collusion, pour ne pas dire l'identité entre