Bon point pour le gouvernement : un rapport du Commissariat général du plan rendu public hier vient conforter ses choix en matière de sécurité routière. Et notamment le recours à la répression et aux radars automatisés. Au terme d'une enquête lancée en décembre 2001, les dix-huit experts de l'instance d'évaluation sont arrivés à un constat : «le contrôle-sanction [des dernières années] n'est pas adapté à l'"infractionnisme" de masse qui caractérise les Français». Et «la probabilité d'être contrôlé en excès de vitesse est très faible, de l'ordre d'une fois tous les quatorze ans, alors que plus de la moitié des conducteurs est en permanence en infraction».
Pour que les fous du volant ne passent plus entre les mailles du filet, les experts préconisent «d'accroître les contrôles et de sanctionner effectivement les infractions» grâce à «l'automatisation du contrôle de vitesse et de la perception des amendes».
Sur ce point, le gouvernement a pris une longueur d'avance. Les dix premiers radars automatiques sont entrés en fonction le 31 octobre, à l'occasion du week-end de la Toussaint. Mille autres seront progressivement mis en place d'ici 2005. Autre avantage d'un système automatisé, selon le rapport, les contrevenants ne pourront plus «faire sauter» leurs amendes ni bénéficier de l'indulgence de certains policiers et gendarmes. Aujourd'hui, «soit les amendes sont payées spontanément, soit elles ne le sont pratiquement pas, explique le Plan. 25 % des amendes pour excès de vitesse ne