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Un dispositif rigoureux pour l'hiver

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Le gouvernement veut éviter un nouveau drame.
publié le 20 novembre 2003 à 1h58

Les morts de la canicule ont laissé des traces. Le gouvernement ne veut en aucun cas qu'une nouvelle polémique naisse sur un autre drame, éventuellement imputable à la négligence, mais cette fois- ci version grand froid. Dominique Versini, secrétaire d'Etat chargée de la Lutte contre l'exclusion, a oeuvré ces dernières semaines pour améliorer l'habituel dispositif hivernal d'hébergement d'urgence. Multipliant les actions de terrain pour mobiliser les services sociaux, afin de «construire une doctrine de l'urgence sociale». Hier, elle a présenté l'ensemble au Conseil des ministres.

Flexibilité. Le plan «Urgence hivernale» comprend trois niveaux. Les capacités d'accueil des centres d'hébergement (87 000 places) sont d'emblée augmentées de 3 000 places entre le 1er novembre et le 31 mars (niveau 1). Puis le dispositif est adaptable : 3 500 autres places peuvent être mises à disposition facilement en cas de «grand froid» (niveau 2). Enfin, en cas de «froid extrême» (niveau 3), les préfets ont toute latitude pour réquisitionner des sites pour mettre à l'abri ceux qui en ont besoin.

Au-delà de la flexibilité des capacités d'accueil, les divers niveaux déclenchent un certain nombre d'obligations. Pour le niveau 2, par exemple, les lieux d'accueil de jour des SDF doivent rester ouverts la nuit, et les maraudes pour aller à la rencontre des SDF restés à la rue sont renforcées. Lorsque la météo devient glaciale (à partir de -10° C), les services sociaux auront aussi pour tâche de recher