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Libération

Les petits Parisiens en mal d'hôpitaux.

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Plan blanc déclenché en pédiatrie. Les enfants expédiés jusqu'à 250 kilomètres de chez eux.
publié le 29 novembre 2003 à 2h06

Le père du petit Carl, 4 ans et asthmatique, se dit que finalement il a eu de la chance. Les médecins de l'hôpital Robert-Debré à Paris ont fini par trouver une chambre libre à son fils à l'hôpital de... Melun, à 50 km de Paris. «Ils m'ont dit : ici on ne peut pas le garder», faute de lit disponible. «Ils ont téléphoné à tous les hôpitaux de Paris. Rien.» Les services de pédiatrie dans les hôpitaux parisiens sont débordés au point que le ministre de la Santé les a autorisés, vendredi, «à déclencher le plan blanc». De quoi raviver la polémique de cet été : «Nous avons cru que la crise de la canicule allait servir de leçon aux pouvoirs publics. Mais les mesures annoncées pour les hôpitaux ne donnent aucune solution sur le terrain», tonnait vendredi l'Association des médecins urgentistes hospitaliers, qui réclame «des plans d'alerte».

Pénurie de lits. «Hier, on a transféré des malades à Rambouillet (Yvelines) et Montreau (Essonne)», avoue Christine Vitoux-Brot, médecin urgentiste à l'hôpital Robert-Debré. Certains petits Parisiens se sont aussi retrouvés à Rouen, Chartres et Orléans. L'hôpital Necker a dû déplacer un de ses jeunes patients à Compiègne (Oise) et un autre à Dourdan (Essonne). A l'hôpital Trousseau, on envoie à Fontainebleau ou à Evry et «on commence à transférer en dehors de l'Ile-de-France». Logique, «tous les services pédiatriques d'Ile-de-France sont dans cette situation, précise Christine Vitoux-Brot. On s'y attendait, c'est la même chose tous les ans à la mêm