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Libération

Les photographes relaxés dans l'affaire Diana.

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Les juges déboutent la plainte de Mohammed Al-Fayed pour atteinte à la vie privée.
publié le 29 novembre 2003 à 2h06

Encore raté. Mohammed Al-Fayed s'est fait débouter vendredi de ses demandes contre des photographes présents la nuit du 31 août 1997, quand la Mercedes conduisant son fils Dodi et Diana Spencer s'était crashée sous le pont de l'Alma. Après un non-lieu soulignant que la course-poursuite avec les paparazzi n'était pas à l'origine de l'accident, mais plutôt liée au fait que le chauffeur, Henri Paul, était ivre (1,79 g/l dans le sang), Mohammed Al-Fayed avait déposé une nouvelle plainte pour atteinte à la vie privée. C'est sur ce point que trois photographes ont été relaxés vendredi.

Appuyé par le parquet de Paris, trop heureux de donner une leçon à la presse people, Al-Fayed soutenait qu'un véhicule est un «lieu privé» en se fondant sur la jurisprudence Sardou, le chanteur ayant fait condamner un photographe à l'issue d'une autre course-poursuite, moins dramatique celle-là. Le tribunal lui a doublement donné tort. S'agissant des photos prises à la sortie du Ritz (propriété d'Al-Fayed), il souligne qu'elles «n'ont surpris aucun comportement intime, ne rendent pas publique une relation secrète, celle entretenue par M. Al-Fayed et Mme Diana Spencer ayant défrayé la chronique dans le courant de l'été». S'agissant des photos ­ bien plus trash ­ prises sous le pont de l'Alma, le jugement souligne qu'elles ont été prises après l'accident, «alors que la portière était grande ouverte et que les secours s'activaient auprès des blessés». Dès lors, «on ne saurait considérer qu'un véhicule a