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Libération

Le coeur et les seins limitent le traitement de la ménopause

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publié le 4 décembre 2003 à 2h11

Des consignes claires et des traitements de la ménopause prescrits au compte-gouttes. Hier, l'Agence française pour la sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a annoncé ses dernières recommandations sur les traitements hormonaux substitutifs de la ménopause (THS) à base d'oestrogènes. Au même moment, l'Agence européenne du médicament et celles de tous les pays membres en faisaient autant. Rien d'alarmant, mais la mesure est prudente. Dix millions de femmes en France sont ménopausées. Et «entre 30 % et 50 % des femmes entre 48 et 64 ans reçoivent un THS», indique Anne Castot, responsable du département de vigilance de l'Afssaps. Aux femmes «en bonne santé», sans bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, sécheresse cutanée ou symptômes dépressifs liés à la ménopause, et sans facteurs de risques de fragilité osseuse, «l'administration d'un THS n'est pas recommandée en raison d'un rapport bénéfice/risque défavorable», prévient l'Afssaps. Celles dont les symptômes de la ménopause «ont un retentissement sur la qualité de vie» peuvent bénéficier du THS. Mais «à la dose minimale, pour la durée la plus courte possible, avec une réévaluation régulière». Et, si possible, «sans dépasser plusieurs années». Celles qui l'avaient choisi pour prévenir ou traiter seulement leur ostéoporose sont invitées à y renoncer.

Moins une ligne. Depuis hier, sauf exception, les notices d'utilisation des THS ont perdu une ligne. Ils ne doivent plus être prescrits en première intention pour la préve