Arles envoyé spécial
Il est 16 heures, hier, trois dames de l'hôpital d'Arles reviennent en bateau vers la terre ferme avec les pompiers, elles voulaient entrer à la prison centrale inondée mais n'ont pas pu : «Tout le monde est bloqué. Les surveillants ont de l'eau jusqu'au torse. Y a pas d'urgence médicale. Pour le moment...»
A 18 heures, l'administration pénitentiaire reconnaît : «Il y a un mètre d'eau dans la centrale. Un plan d'évacuation a été proposé au préfet.» 194 détenus sont concernés. Un surveillant indique : «Il n'y a plus rien qui fonctionne. Tous les systèmes électriques et informatiques sont HS. Heureusement, restent de bons vieux moyens : les clés et les serrures.» Le groupe électrogène est noyé, il n'y a plus d'électricité ni de téléphone. On imagine l'ambiance, la prison plongée dans le noir, les moyens de surveillance qui ne fonctionnent pas. D'où l'urgence de faire quelque chose.
Amphibie. Mais comment organiser l'évacuation ? Mystère. «Peut-être avec des véhicules amphibies de l'armée», glisse un fonctionnaire de la pénitentiaire. Une autre solution pourrait consister à pomper l'eau. A 20 heures, Perben annonce par communiqué : «La maison centrale d'Arles, du fait de sa localisation, des conditions météorologiques actuelles et des incertitudes qui pèsent sur l'état de certaines digues, pourrait être évacuée dans les prochaines heures.» Le préfet et les autorités phosphorent toujours et peuvent maudire le Rhône et sa grosse blague du jour.
Alors que partout