L'entrée dans le troisième millénaire avait été saluée par un regain des mariages et des naissances, l'installation du Pacs, le rapprochement des espérances de vie entre hommes et femmes, et une très lente progression de l'immigration régulière. En 2001-2002, selon les dernières études de l'Ined, présentées vendredi, pas de grand bouleversement, si ce n'est une baisse des mariages et la hausse du Pacs.
Le déclin nuptial (moins 8 400) est limité par la progression des unions mixtes : depuis 1998, les mariages dans lesquels un des deux conjoints est étranger augmentent significativement : un mariage sur six en 2001. Ils concernent majoritairement des femmes françaises, souvent d'origine étrangère, convolant avec des hommes étrangers. Algériens (24 %), Marocains (19,2 %) et Tunisiens (9,5 %). Ce phénomène, note France Prioux, «est à la fois une conséquence des flux migratoires passés» et «une des causes des migrations récentes». Une bonne partie des nouveaux immigrés a en effet obtenu un titre de séjour par le mariage.
Après une année 2001 où l'on pensait que l'engouement pour le Pacs (instauré en 1999) allait se tasser, 2002 a connu une hausse de 30 % qui se poursuit en 2003 : 30 000 Pacs cette année. En l'absence de statistiques sur la répartition entre Pacs hétéros ou homosexuels, l'Ined émet l'hypothèse d'un succès grandissant du contrat auprès des hétérosexuels. Le nombre des divorces, lui, a très légèrement baissé en 2000 et 2001, l'indicateur se maintient depuis huit ans a