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Libération

Prison ferme requise contre les «pillards» de la Mnef

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Le procès des fausses factures de la mutuelle a mis en évidence les responsabilités de son ex-président.
publié le 6 décembre 2003 à 2h13

Olivier Spithakis, l'ex-président de la Mnef, n'aurait sans doute pas doublé si prestement la longue file d'attente devant le palais de justice s'il avait su ce qui l'attendait. Vendredi, le parquet a pris ses réquisitions dans le procès des fausses factures de filiales de la Mnef qui occupe la XIe chambre correctionnelle (Libération du 22 novembre). Après trois semaines d'audiences assez ternes et embrouillées, le ministère public ­ qui a, ce n'est pas fréquent, dépêché deux représentants pour ce procès ­ s'est échiné, en collant au dossier d'instruction, à démonter la défense bien organisée des huit prévenus. Une défense dont Bruno Pelletier, le principal faux facturier de l'affaire, devait jouer le rôle de pivot et de protecteur d'Olivier Spithakis.

«Mensonges». Le substitut Philippe Bourion, pour lequel «le dossier n'a rien à voir avec l'audience», stigmatise «le dévouement pathétique de Bruno Pelletier, ce coupable tout désigné, le seul à avoir mis sa tête sur votre bureau pour dissimuler l'action de Spithakis». Très vite, ce dernier est placé à la tête de «cette bande de pillards. Un chef efficace, intelligent, plein de charisme, face auquel aucun prévenu n'est capable de dire non lorsqu'il dit oui». Lorsque l'ancien président de la mutuelle met en avant sa politique de diversification avec ses dizaines de filiales, le parquet ne voit «que du pillage, dans cette diversification tout n'est qu'opacité, dissimulation et mensonge».

Le second représentant du parquet, Eric Sév