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Libération

Arles, les pieds dans l'eau et la tête dans la prochaine crue.

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Elus et préfet cherchent des solutions pour éviter un nouveau drame.
publié le 9 décembre 2003 à 2h15

Marseille, de notre correspondant.

C'est le bilan très provisoire de ce que le préfet appelle «une très grande tragédie» pour Arles. D'abord, on compte 7 200 habitants évacués, dont 1 500 à 2 000 ne pourront regagner leur habitation avant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Il faut leur trouver des logements provisoires d'urgence, «problème très, très difficile», selon le préfet. En tout, 11 000 personnes sont touchées, d'après le maire, soit un tiers de la ville agglomérée (1). Cinq à dix jours de travail s'annoncent nécessaires rien que pour faire disparaître l'eau, qui n'a baissé que de 10 à 30 cm en vingt-quatre heures.

Chômage. Comme la zone d'activité de la ville, avec ses 350 entreprises, est inondée, des milliers d'emplois sont menacés, dans une ville qui souffre déjà de 15 % de sans-emploi. La chambre de commerce et d'industrie a évalué, à la louche, les dégâts économiques entre 150 et 200 millions d'euros. Au total, la crise s'annonce «longue, très longue», prévient le préfet.

Pour le maire, Hervé Schiavetti (PC), il va falloir «se sortir les tripes». Mais la catastrophe est si dramatique qu'elle finit par susciter un espoir : celui du «plus jamais ça». «Il faut un gestionnaire unique pour les problèmes de l'eau !», martèle le maire, car la crise actuelle a notamment pour cause l'éparpillement des responsabilités en la matière. «Il faut une vraie politique de l'eau. Au moins, qu'on fasse cela !, implore Schiavetti. Nous sommes tous d'accord sur le diagnostic dep