Exclusion définitive. Mercredi soir, le conseil de discipline a écouté les élèves et les témoins pendant plus de trois heures. Puis longuement délibéré, avant de rendre sa décision. Ferme. Les deux collégiens d'origine maghrébine ayant insulté et frappé un élève juif de 6e ont été exclus de Montaigne (Paris, VIe). Leurs violences répétées avaient conduit la victime à trois reprises aux urgences et l'avaient mis dans un état suicidaire (Libération du 13 décembre). La décision du conseil de discipline n'a pourtant pas fait l'unanimité.
«Lettre d'excuses». L'administration du collège a mis plus de deux mois à réunir ce conseil de discipline. Et pour le père de l'un des deux agresseurs, «n'ayant pas fait son boulot, elle fait payer à nos enfants son incapacité à gérer le problème». Tout en disant «ne pas vouloir minimiser les faits», il estime la sanction disproportionnée. «Dès que j'ai été prévenu, j'ai voulu rencontrer la famille des plaignants. Le rectorat et le proviseur ne l'ont pas voulu, alors que tout cela aurait pu se régler beaucoup plus rapidement. Mercredi, mon fils a fait une lettre pour s'excuser. Ils se sont parlé avec la victime. C'était une victoire. Mais le conseil a refermé les portes pour qu'on ne se parle plus.»
La mère de l'enfant frappé dit avoir été touchée par la réaction de cette famille qu'elle a eue au téléphone le soir même du conseil. «Au début, je n'ai pas cru à cette décision. J'ai été surprise. Nous sommes dans une position délicate, car nous vouli