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Libération

La vie de Marie Trintignant sous la loupe des avocats de Cantat.

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Audition des compagnons de l'actrice avant le procès du chanteur, début 2004.
publié le 20 décembre 2003 à 2h25
(mis à jour le 20 décembre 2003 à 2h25)

Un procès criminel est toujours un sale moment à passer. Non seulement à cause des faits en cause, mais aussi par le déshabillage en place publique des différents protagonistes du drame.

Le procès de Bertrand Cantat, accusé du meurtre de Marie Trintignant, n'échappera pas à la règle. Prévu à Vilnius en février ou mars 2004 (en dépit de la célérité affichée par la justice lituanienne, d'ultimes péripéties procédurales en retardent sans cesse l'échéance), il ne s'agira pas seulement de juger de la violence des coups portés par le chanteur de Noir Désir, lequel plaide coupable, mais aussi d'évaluer ­ afin de fixer le quantum de la peine, entre cinq et quinze ans de prison ­ la personnalité de la victime, sa psychologie, sa physiologie, ses amours successives...

Arguments. Depuis Paris, Me Olivier Metzner, pour Bertrand Cantat, et Me Georges Kiejman, pour la famille Trintignant, affûtent leurs arguments. La procédure judiciaire menée parallèlement dans l'Hexagone leur permet d'alimenter le futur procès en Lituanie. Officiellement, la France n'a toujours pas renoncé à juger l'affaire. Officieusement, il ne s'agit que de permettre aux différentes parties françaises d'empiler des preuves plus ou moins convaincantes sur des détails plus ou moins importants. Dans la dernière ligne droite de la procédure, tout tourne autour de la personnalité de Marie Trintignant.

Un ancien compagnon, F., qui tient à rester anonyme car il n'est ni père d'un enfant de Marie ni signataire