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Libération

Manif pour le foulard dimanche à Paris.

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A l'étranger, la future loi française provoque plusieurs réactions hostiles.
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publié le 20 décembre 2003 à 2h25

«La France a un peu déliré», a estimé vendredi Mgr Lustiger à propos des longs débats de la commission Stasi ayant abouti à un projet de loi interdisant les signes religieux «ostensibles» à l'école : «On a vu, à l'occasion de ce psychodrame, resurgir une intolérance religieuse, exactement à l'opposé de la laïcité apaisée dans laquelle nous vivons.» A l'opposé, le maire UMP de Nogent-sur-Marne, Jacques Martin, a écrit à des futurs mariés, leur demandant de «ne porter aucun signe d'appartenance religieuse, philosophique, syndicale ou politique... ostentatoire» le jour de la cérémonie. Pour le reste, les opposants à la loi appellent à manifester pour «défendre le choix des femmes souhaitant porter le voile», dimanche, à 14 heures, à Paris (entre Bastille et République). Ces appels à manifester circulent sur l'Internet et dans les réseaux associatifs musulmans. Les organisateurs de la manifestation seraient des jeunes filles de lycées de Seine-Saint-Denis.

Très suivis à l'étranger, les débats en France sur le voile ont amené, au Qatar, un dignitaire religieux à exhorter les musulmans du monde entier à faire pression sur la France pour qu'elle renonce à son projet d'interdiction du foulard islamique dans les écoles. «Cette décision est une cause de souffrance et de douleur pour les musulmans», a déclaré cheikh Youssef al-Karadaoui, un dignitaire religieux d'origine égyptienne, à Doha.

Jeudi, déjà, le prix Nobel de la paix 2003, l'Iranienne Shirin Ebadi, s'était prononcée contre une