L'animal se promène au bout d'une laisse dans un parc du XVIIe arrondissement de Paris. C'est un chat, il s'appelle Voyou, 9 ans, 7,5 kg. A l'autre bout de la laisse, sa maîtresse, Annick. Depuis son plus jeune âge, elle l'a habitué à cette balade quotidienne, à la satisfaction de tous.
Sauf du nouveau gardien du square Sainte-Odile, en faction depuis septembre, particulièrement à cheval sur le règlement des Parcs & Jardins parisiens, ce discret texte placé à l'entrée, écrit en tout petit, dissimulé derrière un grillage. Quelque part avant l'article 10 «Le public doit conserver une tenue décente et un comportement conforme aux bonnes moeurs et à l'ordre public» et l'article 15 «Il est interdit de grimper aux arbres, d'effaroucher ou pourchasser les oiseaux et autres animaux sauvages» , il y a ce fameux article 8 qui concerne plus particulièrement Voyou et Annick : «L'entrée et la circulation d'un animal domestique sont interdites.» A l'origine, il s'agissait d'une mesure de protection contre la circulation de certaines maladies. Ce règlement n'est pas aussi désuet qu'on pourrait le croire : il est daté du 13 avril 1985, signé Jacques Chirac en personne.
Légion. Dans un grand élan de modernité, l'article 8 prévoit bien quelques dérogations : pour les chiens tenus en laisse, et seulement dans certains parcs : «Leurs maîtres devront prendre toute mesure utile pour empêcher ces animaux de s'approcher des bacs à sable.» Pour les chevaux, dont «l'entrée est également admise a