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Les salles de sport Gymnasium en fin de course

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Le tribunal de commerce décide aujourd'hui de la liquidation de la société.
publié le 30 décembre 2003 à 2h30

Jean-Pierre Bibé est un professionnel des faillites, une douzaine de ses sociétés ont subi une liquidation judiciaire. Non pas qu'il soit mauvais gestionnaire (1), mais on fait souvent appel à lui pour le sale boulot : Bibé est souvent désigné président ou gérant au dernier moment, à charge pour lui d'arranger le coup avec les tribunaux de commerce. «On ne le fait jamais de gaîté de coeur, souligne-t-il, on ne s'y habitue pas.»

En 1996, il s'était ainsi «occupé» de la société de bâtiment Mazzotti, dont le patron, Jean-Claude Pitteau, avait admis avoir versé des pots-de-vin au RPR pour obtenir des marchés auprès de la mairie de Paris. Pour avoir brisé l'omerta, Pitteau dit avoir été contraint de céder sa boîte, que Bibé liquidera en quelques mois. Exit Mazzotti.

Dégoût. Présentement, Jean-Pierre Bibé s'affaire autour du dépôt de bilan du Gymnasium, une dizaine de salles de sports en plein Paris, exploitées par la Société européenne de loisirs (SEL). En redressement judiciaire depuis le 15 décembre, son sort doit être tranché aujourd'hui par le tribunal de commerce. Fondés dans les années 70, les Gymnasium ont un temps été contrôlés par le fondateur d'Usine Plus. Bibé en est devenu propriétaire il y a deux ans, à l'issue d'un précédent dépôt de bilan. Il ne reste plus que neuf salles de sport sur dix-huit, mais toutes situées sur de grands boulevards parisiens. «Son plan depuis le début est de liquider l'activité sportive, volontairement, pour revendre les locaux à des supermarc