Cela pourrait être une bonne résolution pour 2004 : éliminer les rubéoles congénitales et les interruptions de grossesse pour rubéole maternelle. En effet, malgré les efforts déployés depuis près de quarante ans par les autorités sanitaires pour vacciner toutes les filles contre cette infection virale, quelques dizaines de cas sont encore détectés chaque année en France chez des femmes enceintes. Bilan pour 2002, révélé aujourd'hui par le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) : 21 cas «certains ou probables», qui ont conduit à onze interruptions médicales de grossesse (IMG) et une naissance d'enfant atteint de rubéole congénitale avec malformations (1).
Des chiffres certes modestes, mais «difficilement acceptables» pour les épidémiologistes, dans la mesure où «il existe d'une part un vaccin efficace, sûr et accessible, recommandé depuis plus de trente ans pour les adolescentes et promu depuis vingt ans pour les nourrissons, et d'autre part une politique de contrôle de l'immunité antirubéoleuse (recherche d'anticorps, ndlr) en prénuptial et prénatal». Actuellement, le calendrier vaccinal préconise une première injection de ROR (rougeole, oreillons, rubéole) vers 1 an, puis une deuxième entre 3 et 6 ans. Pour ceux qui y auraient échappé, un rattrapage est possible vers 11-13 ans, toujours avec le ROR. Ou plus tard avec le vaccin contre la rubéole uniquement , pour les femmes en âge de procréer. L'injection peut être réalisée par exemple lors d'une consultation pour con