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Libération

Petits délinquants au fichier génétique des tueurs et violeurs

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publié le 31 décembre 2003 à 2h30

Denis (1), 29 ans, graphiste dans l'audiovisuel, est ce que la justice appelle un «primodélinquant». Il n'avait jamais connu le prétoire avant le 21 octobre, quand le tribunal correctionnel de Saintes (Charente-Maritime) l'a condamné à un mois de prison avec sursis pour «violences volontaires», «dégradations volontaires», «outrage» et «rébellion à personne dépositaire de l'autorité publique» commis lors d'une cuite mémorable. Pourtant, ce jeune homme est désormais en passe d'être inscrit dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg).

Convocation. Récemment, Denis a reçu une convocation en ce sens adressée par la préfecture de police de Paris. Il doit se présenter dans les locaux de l'identité judiciaire pour le prélèvement de son ADN, qui figurera ensuite parmi ceux des tueurs en série et des violeurs condamnés, mais aussi des «arracheurs de rétroviseurs» et de «simples suspects», souligne Evelyne Sire-Marin, présidente du Syndicat de la magistrature (SM). Au verso de sa convocation, l'article 706-56 du code de procédure pénale rappelle à Denis que «refuser de se soumettre à un prélèvement biologique destiné à permettre l'analyse d'identification de son empreinte génétique est puni de six mois d'emprisonnement et de 1 143,37 euros d'amende».

Cet été, Denis s'est offert un «week-end prolongé» à Saint-Palais-sur-Mer (Charente-Maritime). Dans la soirée du 24 juillet, il retrouve des copains dans un bar. «On a beaucoup discuté. On m'a offert des verres. Je