Toulouse, de notre correspondant.
La commission vérité de l'association Mémoire et solidarité des anciens salariés d'AZF est formelle : c'est par «crétinisme» ou «volonté de tromperie» que la piste de l'attentat terroriste a été écartée dans l'enquête sur l'explosion de leur usine qui a fait trente morts le 21 septembre 2001. Cette commission qui a recueilli 300 témoignages a acquis la «certitude» qu'il y a bien eu deux explosions, l'une déclenchant l'autre, à 10 h 17 ce jour-là.
Présentant hier ce travail d'investigation parallèle à l'enquête officielle, les ex-AZF Michel Bouchardy et Jacques Migniard ont pointé dans le désordre un «véhicule immatriculé au Moyen-Orient» stationné près du site la veille du drame, des «odeurs» et des «brumes» bizarres au-dessus de l'usine dans la nuit qui a précédé, des «phénomènes lumineux» non identifiés à l'instant T. Ou un drôle d'avion repéré «zigzaguant» dans le ciel ariégeois en direction de l'Espagne tout juste après. Autant de pistes qui, selon eux, n'ont pas été creusées par la justice. Mais le clou de ces témoignages est un mystérieux hélicoptère traînant une échelle de corde surpris en train de voler au-dessus du panache de fumée de l'explosion principale. Selon le bureau Enquête et Analyse de l'aviation civile qui en a décrypté le son enregistré par hasard par France 3 Sud, il pourrait s'agir d'un hélico Ecureuil A 350.
«Que faisait là cet appareil ? Qui devait-il récupérer ?», a demandé Michel Bouchardy. A la question de savoir pou