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Libération

Clamart veut un islam local républicain

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L'ancien imam avait dû démissionner à la suite d'un appel au «jihad» filmé par France 2.
publié le 24 avril 2004 à 0h20

L'islam est-il compatible avec la démocratie locale ? C'est la question qu'a posé jeudi soir le maire PS de Clamart (Hauts-de-Seine), Philippe Kaltenbach, en organisant une réunion publique aux allures de catharsis collective, destinée, selon l'élu, «à permettre à tous les citoyens de vivre en harmonie, dans la paix civile et la concorde».

A l'origine de ce rassemblement, la fermeture, le 2 avril, de la salle de prière musulmane de la commune ; la démission de l'imam, Salem Chaftar, un Tunisien de 61 ans ; et la suspension de ses fonctions d'employé municipal ­ il était chargé de la surveillance des écoliers. Le religieux se dit «piégé» par France 2, qui avait diffusé, la veille, un reportage dans lequel on pouvait l'entendre déclamer un prêche émaillé d'appels au «jihad contre les infidèles».

Indigné. Le maire s'était entouré de conseillers municipaux de toutes tendances, de religieux chrétiens et juifs, ainsi que de l'islamologue Antoine Sfeir (directeur des Cahiers de l'Orient) et de Djelloul Seddiki, sociologue algérien, membre de la direction de la Mosquée de Paris. La plus ancienne mosquée de France s'est engagée à envoyer à Clamart un de ses cent imams ­ celui de la mosquée de Melun ­, un religieux validé par le ministère de l'Intérieur, soumis à une charte d'acceptation du pacte républicain, dépendant de la nouvelle association créée à la demande du maire. Celui-ci a assuré qu'il était indigné de découvrir que la même personne «appelle au jihad tout en s'occupant des g