«Son état de santé n'est pas incompatible avec la détention.» Lakhdar Zebir reste en prison. Mardi 20 avril, la juridiction régionale de libération conditionnelle n'a pas répondu favorablement à la requête de son avocat qui demandait une suspension de sa peine. Pour Me Martin, la situation de son client âgé de 68 ans «ne cesse pourtant de se dégrader : pratiquement aveugle, diabétique, amputé d'un pied, il est également dialysé trois fois par semaine dans un hôpital où il est menotté à son lit». L'avocat a fait appel de la décision et a déposé lundi une plainte contre X pour «non-assistance à personne en péril, soumission à des conditions d'hébergement contraires à la dignité humaine et tortures et traitements inhumains».
Le 29 septembre 2003, la cour d'assises de l'Hérault condamnait Lakhdar Zebir à quatorze ans de réclusion criminelle pour un meurtre commis en juillet 1999. Il est actuellement incarcéré à la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone (Hérault). Pour le médecin en chef de l'établissement pénitentiaire, il y est soigné correctement : «Il bénéficierait des mêmes traitements s'il était dehors et n'a donc pas besoin d'être libéré.»
Un mensonge pour son avocat, qui rappelle qu'avant le jugement de la cour d'assises son client avait été laissé en liberté par la chambre de l'instruction justement en raison de la gravité de ses troubles. Un rapport médical du 13 août 1999 relevait en effet : les «conditions actuelles d'incarcération du détenu sont incompatibles avec